Jeudi saint dans la Paroisse Sainte Radegonde

LA SAINTE CENE   le Jeudi 29 mars 2018 à Notre Dame de Neuville

Texte Henriette Le Gallais ; cp Alain Thomazeau

Belle fête du Jeudi saint dans l’église de Neuville où se sont retrouvés une centaine de personnes de la Paroisse Sainte Radegonde dont une quinzaine d’enfants

« Ce soir, nous entrons dans les célébrations du mystère pascal. Jésus nous invite à proclamer sans cesse son amour, en partageant le pain, en aimant et en servant tous les hommes.
Notre célébration comportera 4 temps : Tout d’abord, nous écouterons ce qui s’est vécu le dernier soir que Jésus a passé avec ses apôtres, puis le récit, 12 siècles plus tôt, de la grande libération du peuple quand il s’évade d’ Égypte et que rappelle ce repas. Viendra le temps de la lecture d’ Évangile où nous découvrons Jésus Serviteur avec le lavement des pieds et enfin l’Eucharistie»  :
« vous ferez cela jusqu’à la fin des temps »
Ce mot d’accueil résume bien le sens de cette messe

Ecclésia, Eglise en fête accompagne la procession d’entrée : chant peu connu dans notre Paroisse mais vite adopté par l’assemblée soutenue par la chorale paroissiale animée par Catherine Mayet
et à l’orgue Sœur Madeleine

Puis surprise pour les habitués…la messe commence par la Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (11,23-26)

Catéchiste : Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi….. Jésus réunit ses amis au cours d’un repas… Aujourd’hui encore, nous nous réunissons et nous accueillons particulièrement les enfants. Aujourd’hui encore L’Église se souvient de la nuit qu’il fut livré…

Et la table est dressée par les enfants avec beaucoup de sérieux et de respect : la nappe, les fleurs, les lumières, les hosties, le pain sans levain, les coupes, le vin et l’eau

 

Voix off : C’est donc ce repas de Jésus avec ses apôtres que nous allons vivre ce soir. Alors préparons ce repas

1- Pour la fête et pour le repas, d’abord, il faut une table, avec une place préparée pour chacun, pour s’asseoir chacun à la même hauteur, l’un à côté de l’autre, comme des égaux, l’un en face de l’autre parce que différents, pour donner et recevoir !
Il faut une nappe pour transformer la vie quotidienne en espace de fête où chacun prend, sa part de bonheur.
(un adulte et un enfant mettent la nappe sur la table)

2- Il faut des fleurs car la fête du repas sème des couleurs dans la banalité des jours et donne la joie de planter, obstinément, c’est l’arc en ciel dans la routine de la vie.
(13 enfants apportent une composition florale et la pose sur la table)

3- Il faut des lumières pour défier la nuit et veiller jusqu’à l’aube, pour transfigurer les visages, pour chasser la peur et pour éveiller la petite flamme qui brille en chacun.
(des enfants apportent les lumières et les déposent sur la table)

4- Il faut du pain à briser et à distribuer afin qu’à cette table de fête chacun reçoive le courage de vivre
(des enfants apportent les hosties et le pain sans levain)

5- Il faut du vin à verser et à goûter afin qu’à cette table de fête chacun trouve la joie de vivre
(des enfants apportent les coupes – un pichet de vin et une carafe d’eau)

Après avoir chanté :« Comme lui »on aborde le deuxième épisode, qui s’est passé 12 siècles plus tôt : le peuple de Dieu qui était esclave en Égypte va s’évader vers la terre promise.

Après la lecture du livre de l’Exode, un dialogue s’engage : Bruno Levêque, diacre répond aux questions d’un enfant sur le sens de ce repas

L’ enfant : Pourquoi un agneau ?

Bruno : Dans ce pays, il y avait beaucoup d’agneaux, et la coutume voulait qu’on en offre un en sacrifice à Dieu comme une prière.
A la messe, avant la communion, on appelle Jésus l’agneau de Dieu, parce qu’il nous délivre du mal comme ce repas mangé lors de la libération d’Égypte.

On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain.

L’ enfant : Pourquoi des pains sans levain ?
Bruno : Ils mangeaient en toute hâte. Il fallait faire vite par peur que les Égyptiens ne changent d’avis. Donc la pâte n’avait pas le temps de lever. Ils étaient debout prêts à partir rapidement. Aujourd’hui encore, les Juifs continuent de partager le repas de la Pâque.

avec des pains sans levain et des herbes amères.

Bruno : Les hébreux, dans leur précipitation ont pris les légumes qu’ils ont trouvés, sans prendre le temps de les cuisiner.

 Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur.

Bruno :  La route sera longue vers la liberté. Alors prenez des chaussures et un bâton de marche. Ne traînez pas ; l’ennemi pourrait vous rattraper.

 « Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. D’âge en âge vous la fêterez. »

Bruno : C’est bien ce que nous faisons ce soir. Ce que faisait Jésus le jeudi saint et ce que nous continuons à faire à chacune de nos messes. Depuis plus de 3 000 ans cette fête n’a jamais manquée d’être célébrée dans tous les pays du monde.

 L’ enfant : Pourquoi y a-t-il une grande table ? C’est un repas ?

Bruno : Oui, c’est un repas, mais c’est bien plus qu’un repas… Ce dernier jeudi, Jésus a partagé avec ses amis un repas qu’ils n’ont jamais oublié. Il a accompli plusieurs gestes pour montrer que c’est toute sa vie qu’Il nous donne pour nous sauver. Ces gestes renouvellent l’histoire de l’Alliance de Dieu avec les hommes.

Le prêtre : Ce repas dont parle St Paul nous allons le vivre.

Pour acclamer l’Évangile, le chant Parole de Dieu, Parle de vie fut gestué non seulement par les enfants mais aussi par toute l’assemblée

      

Le lavement des pieds est toujours un moment fort dans cette messe du Jeudi Saint.
Émouvant pour ceux qui se font laver les pieds, émouvant pour les prêtres qui accomplissent ce rite : quelle humilité !